Mort en détention sous la torture
Saliou Sarr était un passionné d’élevage de moutons. Au moment de succomber à ses blessures, il était âgé de 34 ans. C’est le dimanche 15 juillet 2018 que sa famille a été informé de son décès par les services de l’hôpital Principal de Dakar.
Saliou Sarr avait été nuitamment arrêté par des agents du commissariat de police de Thiaroye, à la suite d’une dénonciation. Une plainte pour vol d’un mouton avait été déposée et l’une des personnes arrêtées, l’avait désigné comme son complice.
Arrêtée en même temps que Saliou Sarr et une autre personne, sa sœur témoigne des sévices qu’il a subis : « A la police, j’étais également présente, quand, ils ont commencé à les torturer. C’est d’abord du diluant qu’ils ont versé sur mon frère avant d’utiliser leur matraque électrifiée. C’est le contact de l’électricité avec le diluant qui a mis le feu aux habits de mon frère. Ils étaient tous surpris par le feu et ont fui et c’est alors que l’un d’eux est revenu pour rouler mon frère sur le tapis herbacé pour tenter d’éteindre le feu. Hélas, le mal était déjà fait ».
L’autopsie réalisée à la suite du décès de Saliou Sarr fait état de blessures à hauteur de 70 %. A la suite d’une plainte déposée par l’entremise de leur avocat, un juge d’instruction du Tribunal de Grande Instance de Pikine/Guédiawaye avait entendu la famille. Il avait par la suite inculpé des agents soupçonnés d’être les auteurs avant de les libérer sous le régime du contrôle judiciaire en juin 2019.
Depuis, plus aucun acte n’a été posé. La famille de Saliou Sarr espère qu’un jour, justice leur sera rendue.
Demandez au Ministre de la Justice de faire preuve de diligence afin que les responsables de ces actes de torture soient jugés et que les dommages soient réparés